Vélo-bar électrique pour le café de rue
Depuis de nombreuses années, une centaine de bénévoles se relaient à Paris pour tenir les cafés de rue, six soirs par semaine à la gare du Nord et au Châtelet, ainsi que le dimanche, boulevard Edgar Quinet. Au-delà d’offrir une boisson chaude, il s’agit surtout de créer un lien de confiance avec les personnes de la rue. Le soir, c’est le moment de la journée où elles ressentent souvent le besoin de se confier. Peuvent se tisser alors de véritables liens d’amitié entre bénévoles et personnes en errance…
« J’ai rencontré l’amour et l’humanité. Des histoires extraordinaires. Une spontanéité mutuelle. Des liens véritables et amicaux. Des rencontres authentiques » raconte une bénévole qui anime un de ces cafés, une fois par semaine.
Ça m’apporte un grand bien, je suis en conformité avec mes valeurs : être à l’écoute, accueillir l’autre, rencontrer les personnes. C’est un croisement de cultures, un espace de bien-être.
Aujourd’hui, la logistique s’avère un peu lourde. Il faut trouver chaque soir un chauffeur qui achemine les cafés en camionnette après les avoir préparés. En cherchant à l’améliorer, une idée a germé : créer une sorte de triporteur, "vélo-bar" électrique pour livrer le café de rue à vélo. Cette option non polluante permettrait de proposer un espace-café adapté, plus convivial et confortable, laissant plus de place à l’échange et à la rencontre. Ceci permettrait aussi la possibilité d’insérer des personnes en précarité en créant des emplois de salarié en insertion ou en dispositif premières heures, et d'ouvrir un poste de conducteur à des personnes n’ayant pas le permis.
C’est un refuge. Un besoin sincère de retrouver un café. On s’aperçoit qu’on y retrouve un droit humain, des moments d’amitié. C’est un moment vital pour se ravitailler mais aussi pour nourrir l’âme.
Aurélien, bénévole au café de rue Gare du Nord et restaurateur, est en train de travailler sur le design de ce futur vélo-bar en coopération avec les personnes sans domicile.
Grâce au budget participatif, la mairie de Paris va contribuer à hauteur de 15 000 euros à la réalisation du projet. Une première maquette va être réalisée puis deux vélos seront fabriqués.
À suivre...