L'hommage aux morts de la rue aux Arènes de Lutèce
Mardi 19 Mars, aux Arènes de Lutèce, le collectif Les Morts de la Rue rendait un vibrant hommage aux personnes en situation de rue décédées en 2023 et depuis le 1er Janvier 2024. Retour sur une journée émouvante mettant en perspective les conditions de vie très difficiles des personnes sans chez-soi, aux côtés desquelles le Secours Catholique de Paris est pleinement engagé.
En fin de matinée, de nombreuses personnes se sont retrouvées aux Arènes de Lutèce, dans le 5ème arrondissement, pour un rassemblement organisé par le collectif Les Morts de la Rue. Comme son nom l’indique, ce collectif créé il y a 20 ans, rappelle, par son travail de plaidoyer et de sensibilisation, que le fait de vivre à la rue tue des centaines de personnes en France chaque année, directement ou indirectement. En effet, d’après leur recensement, ce sont 656 personnes en situation de rue qui ont trouvé la mort en 2023, et 130 depuis le 1er Janvier 2024. Le collectif rappelle que malgré tous ses efforts de recoupement de données, le chiffre réel est encore plus élevé.
Afin de leur rendre hommage, leurs noms ont été lus, en revenant parfois sur certains parcours de vie. La Présidente de l’association a ensuite pris la parole, suivie d’élus et de représentants d’associations ou de fondations pour rappeler que “Vivre à la rue tue, massivement, précocement !”. Cet hommage émouvant a été ponctué de musique, avec la participation d’un trio lyrique et de la chorale de l’association La Cloche, avant que les participants n’aient la possibilité de déposer une rose sur les plaquettes marquées du nom et de l’âge des personnes décédées.
Bénévoles et salariés du Secours Catholique étaient présents à cet hommage, aux côtés d’autres acteurs associatifs et institutionnels clés.
Rappel du plaidoyer du Secours Catholique
Pour le Secours Catholique, la personne doit être au coeur de la politique du logement et de l’habitat. Cette politique doit être dotée des moyens adaptés.
Nous croyons que l’accès ou le maintien dans le logement est un préalable à l’inclusion sociale. L’un des enjeux premiers de la transformation des politiques publiques est de sortir de la logique de parcours d’hébergement discontinu des personnes, de la gestion de dispositifs intermédiaires pour tendre vers un principe de «logement d’abord» pour toute personne, quel que soit son niveau d’exclusion. L’accès à l’hébergement doit rester inconditionnel, quels que soient la régularité de séjour, le sexe, l'âge ou la composition familiale. Il importe de lutter contre la persistance des idées reçues envers les populations qui vivent la précarité.