Un atelier artistique au centre pénitentiaire de la Santé à Paris pour favoriser la réinsertion des personnes détenues

Avec le soutien et la coopération du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip), le Secours Catholique a mis en place un atelier dans lequel une douzaine de personnes détenues ont réalisé une fresque en collaboration avec l'artiste danoise Caroline Thon. Cette belle réalisation collective s’inscrit dans le patrimoine et le temps de la cour du QB1, le "module de respect" du centre pénitentiaire de la Santé.

Ce nouvel atelier s’ajoute aux multiples activités du quartier « Module de confiance » : atelier d’écriture, arts plastiques et expression personnelle, ciné-débats, cours de français pour tous, débats en anglais, yoga du rire, etc. De nouveaux ateliers sont en cours d'ouverture dans d’autres quartiers : atelier théâtre au quartier arrivant et, dans le nouveau « Quartier Intermédiaire sortant », atelier Jeux d’entreprise et atelier Prise de parole sur des thèmes de société, dans le but de favoriser la réinsertion.

Ces ateliers, qui ont pour objectif d'amener une ouverture d'esprit sur la culture et la société, et de développer la créativité et l’initiative personnelle, s’inscrivent dans le projet associatif du Secours Catholique. Comme dans toutes nos actions de lutte contre la précarité, l'essence de notre pédagogie est de "faire avec" les personnes que l'on accompagne. C'est ainsi qu'à la prison de la Santé, ce sont les personnes détenues qui ont réalisé cette fresque et qui sont les acteurs de tous les ateliers mis en place.

Parallèlement, la mission Prison-Justice du Secours Catholique de Paris accompagne d’autres interventions à la prison de la Santé : séances d’écrivain public, distribution de colis de Noël, soutien des vestiaires animés par des détenus, accueil de personnes condamnées à des heures de Travaux d’intérêt général (Tig) au sein de missions bénévoles. 

Avec ces actions de terrain et son plaidoyer auprès des institutions, le Secours Catholique de Paris s'engage à faire évoluer la réflexion sur les conditions de détention dans les centres pénitentiaires et sur la structuration du système carcéral global.